Donne e uomini migranti in piazza a Parigi il 30 maggio. Sosteniamo la mobilitazione!

Il 30 maggio donne e uomini migranti scenderanno per le strade di Parigi, nel rispetto delle norme sanitarie previste, per rivendicare documenti che siano rilasciati indipendentemente dal contratto di lavoro e che diano loro accesso ai sussidi sociali, ai sussidi di disoccupazione e alla sanità pubblica. Sosteniamo e diffondiamo il loro appello sapendo che le loro rivendicazioni sono anche le nostre, che la loro lotta è transnazionale perché è parte della lotta del lavoro migrante contro il ricatto che le legislazioni nazionali e le politiche dell’Unione impongono sulla vita dei migranti. In Francia, come in moltissimi paesi d’Europa e del mondo, il covid-19 e il razzismo istituzionale stanno avendo effetti particolarmente feroci sui migranti. Ammassati in centri di accoglienza e detenzione dove le misure di distanziamento sociale sono inapplicabili, privati dell’accesso a qualsiasi forma di sussidio, messi in prima linea nei lavori più rischiosi dal punto di vista sanitario ma indispensabili per mandare avanti la vita di quarantena, le donne e gli uomini migranti sono costretti a dover affrontare la pandemia in condizioni doppiamente difficili. Eppure, non hanno nessuna intenzione di restare in silenzio. A Parigi dopo gli scioperi della fame avviati da molti migranti all’interno dei CRA, sabato scorso decine di migranti appartenenti a diversi collettivi di sans papiers hanno cercato di raggiungere il Ministero dell’Interno per leggere l’appello da loro scritto ma sono stati dispersi dalla polizia. Gli stessi collettivi di sans papiers dell’Ile de France insieme a molti residenti dei foyers parigini hanno quindi chiamato una mobilitazione il 30 maggio non solo per pretendere la sistematica effettuazione dei tamponi, l’isolamento dei contagiati dentro strutture adeguate e le debite protezioni contro il virus, ma anche per esigere la chiusura dei CRA, la predisposizione di luoghi più sicuri dove essere alloggiati e la regolarizzazione senza condizioni. 

Siamo uniti alle donne e uomini migranti che si stanno mobilitando in Francia per rivendicare un permesso di soggiorno europeo senza condizioni, che ci consenta di mettere fine alle normative europee e ai provvedimenti nazionali che continuano a vincolare i documenti al lavoro e al reddito. Vogliamo un permesso di soggiorno europeo che ci permetta di essere liberi di muoverci e di sottrarci allo sfruttamento che in tempi di pandemia si sta intensificando sempre di più. 

Traduction en français

Le 30 mai, des femmes et des hommes migrants descendront dans les rues de Paris, conformément à la réglementation sanitaire, pour réclamer des documents indépendants du contrat de travail, qui leur donnent accès aux prestations sociales, aux allocations de chômage et à la santé publique. Nous soutenons et nous diffusons leur appel tout en sachant que leurs revendications sont aussi les nôtres, que leur lutte est transnationale parce que s’inscrit dans la lutte des travailleurs migrants contre le chantage que les législations nationales et les politiques de l’UE imposent à la vie des migrants. En France, comme dans de nombreux pays d’Europe et du monde, le covid-19 et le racisme institutionnel ont des effets particulièrement féroces sur les migrants. Ils sont coincés dans des centres d’accueil et de détention où les mesures d’éloignement social sont inapplicables, ils sont privés d’accès à toute forme de subvention, ils travaillent dans les emplois les plus risqués pour la santé, mais essentiels pour maintenir la vie de tous en quarantaine, les femmes et les hommes migrants sont contraints d’affronter la pandémie dans des conditions doublement difficiles. Pourtant, ils n’ont pas l’intention de se taire. À Paris, après les grèves de la faim entamées par de nombreux migrants au sein du CRA samedi dernier, des dizaines de migrants appartenant à différents collectifs de sans papiers ont tenté de rejoindre le Ministère de l’Intérieur pour lire l’appel qu’ils avaient rédigé mais ils ont été dispersés par la police. Les mêmes collectifs de sans papiers d’Ile de France ainsi que de nombreux résidents des foyers parisiens ont ainsi appelé à une mobilisation le 30 mai pour exiger non seulement la réalisation systématique de prélèvements, l’isolement des personnes infectées dans des locaux appropriés et la protection nécessaire contre le virus, mais aussi pour demander la fermeture du CRA, la mise à disposition de lieux d’hébergement plus sûrs et une régularisation sans conditions.

Nous sommes solidaires aux femmes et aux hommes migrants qui se mobilisent en France, parce que il faut exiger un titre de séjour européen sans condition, permettant de mettre fin aux réglementations européennes et aux mesures nationales qui continuent à lier les documents au travail et aux revenus. Nous voulons un titre de séjour européen qui nous permettra de circuler librement et d’échapper à l’exploitation qui devient de plus en plus intense en période de pandémie. 

https://blogs.mediapart.fr/marche-des-solidarites/blog/280420/foyers-cra-sans-papiers-des-mesures-immediates-contre-la-bombe-sanitaire